Le karma

Tout acte, toute action, entraîne une réaction, toute cause implique un effet.
Le principe de réincarnation est aussi fondé sur cette loi universelle. Cet enchaînement des causalités est le karma.

Le karma

Le mot karma vient de la racine sanscrite « kr » qui signifie « faire » au sens large du terme.
Le karma n’indique pas une fatalité du destin, une punition comme on l’entend souvent. Beaucoup pensent que si une personne a des problèmes c’est qu’elle a un « mauvais karma », qu’elle a mal agi dans ses vies antérieures et qu’elle le paie, en gros « c’est bien fait pour elle ! ». C’est plus compliqué, beaucoup moins mécanique, que cette interprétation.

Ici et maintenant personne n’est parfait. Personne.
Chacun expérimente au cours de sa vie des situations dont il doit tirer des leçons afin de s’améliorer. Parfois on apprend mieux en chutant, même si ce n’est pas indispensable. Le but est de toujours tirer profit d’une expérience, fut-elle une mauvaise action. C’est quand l’apprentissage ne se fait pas qu’une personne charge son karma, en reproduisant les mêmes erreurs sans se remettre en cause, sans changer d’attitude. Alors l’expérience se présentera sous une autre forme et la personne devra la dépasser jusqu’à l’intégrer.

« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. »
Nelson Mandela

Le karma peut être dur car il nous rend responsable de nous-même, donc on ne peut plus dire que c’est la faute de l’autre et être une simple victime. Comprendre cette loi est une avancée primordiale. Cela donne une signification à la douleur, qu’elle soit physique ou affective. On a une douleur dans le corps, dans le cœur, dans la tête, cela veut dire que le karma nous indique un déséquilibre à prendre en compte pleinement et à corriger.
Ce n’est pas un mal en soi, c’est l’opportunité de progresser. Évidemment ce principe nous est étranger et nous dérange dans notre apparente cohérence morale, la responsabilité personnelle implique une attention à soi-même pour l’assumer.
On entend parfois « Errare humanum est », « l’erreur est humaine » comme une excuse facile à ses fautes mais on entend plus rarement la dernière partie de cette maxime attribuée à Sénèque, « perseverare diabolicum« , en français « y persévérer est diabolique » qui donne à l’ensemble son sens profond, sa leçon à retenir.

Le karmaIl est risqué de nier son karma car d’une manière ou d’une autre, de moins en moins douce, il revient vers son propriétaire pour être compris. Cette compréhension est une toute autre façon d’interpréter le sens de l’existence, c’est une occasion de grandir.

Une fois que son karma est intégré, sans orgueil ni colère, on retrouve son dharma, son chemin, son équilibre.
A noter qu’il existe un karma individuel et des karmas collectifs.

 

« Celui qui creuse une fosse pour autrui y tombe lui-même. »
Fiodor Dostoïevski